| | L'appel de la mer | |
| | Auteur | Message |
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Ouppo Fou du roi
Messages : 578 Date d'inscription : 04/01/2016
| Sujet: L'appel de la mer Dim 20 Nov 2016 - 0:08 | |
| Ce jour-là il faisait beau, des volutes de brouillards s'élevaient et dansaient avec les vagues. Notre navire lui aussi oscillait gaiement, sa figure de proue indiquant la direction à suivre, sculptée dans un bois de chêne centenaire, représentait un monstre marin censé nous protéger des dangers de la mer de ronces. Les six pattes de notre navire grouillaient particulièrement vite et évitaient soigneusement les interstices innombrables et changeants de cette immense amas d'épines en mouvement. Tout allait pour le mieux, nous étions de bonne humeur et nous causions gaiement de ce que l'on ferait une fois rentrés à la maison. Bonny nous rabâchait sans cesse qu'il allait prendre sa retraite et s’occuper de ses enfants, la vérité c'est qu'il disait ça à chaque fois, mais l'appel de la mer était trop fort sûrement. Comme d'habitude nous on lui disait d'arrêter de nous esquinter les choux-fleurs avec son histoire, qu'on la connaissait déjà quoi. Pourtant, on avait appris à l'aimer cette petite fable, en fait plus on l'entendait et plus on l'aimait, c'était réconfortable, elle nous donnait un drôle de sentiment de sécurité lié à un quotidien calme et un peu ennuyeux. Il avait déjà eu le temps de nous raconter sa légende trois fois, comment il allait acheter une toupie à son fils et une poupée à sa fille entre autres, quand la pluie arriva, ce fut horrible. Quand il pleut de l'eau qu'est-ce que c'est ? C'est rien, ça fait du bien même, ça lave la crasse. On reconnaît un vrai marin à ça, vous le verrez jamais râler quand il flotte, souvent on sourit même. Sauf qu'à ce moment on souriait pas du tout, parce que ce qu'il nous tombait sur la mouille c'était tout sauf une partie de rigolade. Il pleuvait des fils, des centaines de milliers, des millions même, de fils de soie, accompagnés de tout autant de petites araignées. Phénomène courant en soit, et inoffensif, on s'en est pas inquiétés, puis on a levé les yeux, en fait même sans lever les yeux on l'aurait vue. Baaaaaaaaaam Une araignée dix fois plus grosse que le bateau tomba devant nous. Là on a commencé à paniquer, car le mastodonte s'était mis à couler, en un rien de temps son corps avait été engloutis par la mer de ronce. L'araignée ne s'était pas remise sur ces pattes, elle coulait, elle était morte. J'ai sentis mon cœur s'arrêter de battre, qu'est-ce qui pouvait être assez énorme pour être le prédateur d'une bestiole comme ça ? Puis on a entendu un grand cri, j'ai cru en devenir sourd, c'était insoutenable, ça a duré dix minutes, et je me suis évanoui, tous les gars se sont évanouis. Quand on s'est réveillés, on avait perdu sept des nôtres, la figure de proue était une ruine et le mage d'épée était épuisé. Il est mort lui aussi, plus tard dans un autre combat, à bord d'un autre navire qu'il échoua à défendre ce coup-ci, d'après ce que j'en ai compris personne en est sorti en vie. Mais bon, c'est ça de naviguer sur la mer de ronce. A chaque fois qu'on allait prendre du repos un peu plus loin dans les terres on nous demandait : "Pourquoi est-ce que vous êtes devenus marins ? Vous risquez votre vie à tout moment là-bas." J'aurais pu dire quoi ? Que partout on risquait sa vie ? Non. Je lui ai juste répondu la seule chose sensée à dire : "C'est parce que la mer m'a appelé, voilà tout. Quelle autre raison ? L'appel de la mer, l'appel de la mer, y a pas besoin d'autre raison !" Ce jour-là les enfants de Bonny reçurent le dernier cadeau de leur père, la rose noire. La rose qui fait pleurer les mères, le symbole de la veuve et de l'orphelin, le message de la mort, d'ailleurs on dit que c'est la mort elle même qui la dépose devant la porte le lendemain même de la disparition d'un marin. C'est peut-être vrai puisque personne n'a jamais su comment, qui ou quoi la déposait là. Donc après ça j'ai pris ma retraite, je me suis installé dans la maison de mes feux parents, j'ai offert une toupie et une poupée aux gosses de Bonny, et je continue de leur offrir des cadeaux, ça me fait plaisir. Tous les jours je regarde la mer, je tente de percer ses entrailles de mon regard, de voir quelles choses étranges et merveilleuses, fascinantes et monstrueuses, s'y cachent. Souvent je raconte mon histoire aux gosses du coin, pour leurs apprendre à respecter la mer, mais aux marins je préfère juste leur demander s'ils ont des enfants et leur parler des miens, de mon quotidien calme et un peu ennuyeux. - Texte originel avant correction de Cornouille:
Ce jour là il faisait beau, des volutes de brouillards s'élevaient et dansaient avec les vagues. Notre navire lui aussi oscillait gaiement, sa figure de proue indiquant la direction à suivre, sculpté dans un bois de chêne centenaire, représentait un monstre marin sensé nous protéger des dangers de la mer de ronce. Les 6 pattes de notre navire grouillaient particulièrement vite et évitaient soigneusement les interstices innombrables et changeants de cette immense amas d'épines en mouvement. Tout allait pour le mieux, nous étions de bonne humeur et nous causions gaiement de ce que l'on ferait une fois rentrée à la maison. Bonny nous rabâchait sans cesse qu'il allait prendre sa retraite et s’occuper de ses enfants, la vérité c'est qu'il disait ça à chaque fois, mais l'appel de la mer était trop fort surement. Comme d'habitude nous on lui disait d'arrêter de nous esquinter les choux-fleurs avec son histoire, qu'on la connaissait déjà quoi. Pourtant, on avait apprit à l'aimer cette petite fable, en fait plus on l'entendait et plus on l'aimait, c'était réconfortable, elle nous donnait un drôle de sentiment de sécurité lié à un quotidien calme et un peu ennuyeux. Il avait déjà eu le temps de nous raconter sa légende 3 fois, comment il allait acheter une toupie à son fils et une poupée à sa fille entre autre, quand la pluie arriva, ce fut horrible. Quand il pleut de l'eau qu'est-ce que c'est ? C'est rien, ça fait du bien même, ça lave la crasse. On reconnaît un vrai marin à ça, vous le verrez jamais râler quand il flotte, souvent on sourit même. Sauf qu'à ce moment on souriait pas du tout, parce que ce qu'il nous tombait sur la mouille c'était tout sauf une partie de rigolade. Il pleuvait des fils, des centaines de milliers, des millions même, de fils de soie, accompagné de tout autant de petites araignées. Phénomène courant en soit, et inoffensif, on s'en est pas inquiété, puis on a levé les yeux, en fait même sans lever les yeux on l'aurait vu. Baaaaaaaaaam Une araignée 10 fois plus grosses que le bateau tomba devant nous. Là on a commencé à paniquer, car le mastodonte s'était mis à couler, en un rien de temps son corps avait été engloutis par la mer de ronce. L'araignée ne s'était pas remit sur ces pattes, elle coulait, elle était morte. J'ai sentis mon cœur s'arrêter de battre, qu'est-ce qui pouvait être assez énorme pour être le prédateur d'une bestiole comme ça ? Puis on a entendu un grand cri, j'ai cru en devenir sourd, c'était insoutenable, ça à duré 10 minutes, et je me suis évanouis, tout les gars se sont évanouis. Quand on s'est réveillés, on avait perdu 7 des nôtres, la figure de proue était une ruine et le mage d'épée était épuisé. Il est mort lui aussi, plus tard dans un autre combat, à bord d'un autre navire qu'il échoua à défendre ce coup ci, d'après ce que j'en ai compris personne en est sorti en vie. Mais bon, c'est ça de naviguer sur la mer de ronce. A chaque fois qu'on allait prendre du repos un peu plus loin dans les terres on nous demandait : "Pourquoi est-ce que vous êtes devenu marin ? Vous risqué votre vie à tout moment là-bas." J'aurais put dire quoi ? Que partout on risquait sa vie ? Non. Je lui ai juste répondu la seule chose sensé à dire : "C'est parce que la mer m'a appelé, voilà tout. Quelle autre raison ? L'appel de la mer, l'appel de la mer, y a pas besoin d'autre raison !" Ce jour là les enfants de Bonny reçurent le dernier cadeau de leur père, la rose noire. La rose qui fait pleurer les mères, le symbole de la veuve et de l'orphelin, le message de la mort, d'ailleurs on dit que c'est la mort elle même qui la dépose devant la porte le lendemain même de la disparition d'un marin. C'est peut-être vrai puisque personne n'a jamais sut comment, qui ou quoi la déposait là. Donc après ça j'ai pris ma retraite, je me suis installé dans la maison de mes feux parents, j'ai offert une toupie et une poupée aux gosses de Bonny, et je continue de leur offrir des cadeaux, ça me fait plaisir. Tous les jours je regarde la mer, je tente de percer ses entrailles de mon regard, de voir quelles choses étranges et merveilleuses, fascinantes et monstrueuses, s'y cachent. Souvent je raconte mon histoire aux gosses du coin, pour leurs apprendre à respecter la mer, mais aux marins je préfère juste leurs demander si ils ont des enfants et leurs parler des miens, de mon quotidien calme et un peu ennuyeux.
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| | | Cornedor Divine cerfette et ses lapins multicolores
Messages : 5120 Date d'inscription : 17/05/2014 Localisation : Endormie dans un terrier de lapins. Humeur : Lapinesque. (ça veut dire paisible et joyeuse)
| Sujet: Re: L'appel de la mer Dim 20 Nov 2016 - 16:23 | |
| COUCOU bon je vais pas commenter la première partie du texte qui est très bien je trouve (comme je l'avais dit pour le CC), mais je vais m'atteler au commentaire détaillé pour la seconde - Ouppo a écrit:
Baaaaaaaaaam
Une araignée dix fois plus grosse que le bateau tomba devant nous. Là on a commencé à paniquer, car le mastodonte s'était mis à couler, en un rien de temps son corps avait été engloutis par la mer de ronce. Tu as des concordances de temps ultra bizarres. Tu étais au passé simple dans la dernière phrase et là bam tu nous colles du passé composé, mais wtf ? C'est pas agréable pour le lecteur ni même correct en fait, le problème c'est que du coup on a le cerveau qui pédale un peu pour rattraper ça et c'est dommage pour ce que la phrase exprime, on devrait pouvoir se concentrer bien dessus et non sur le décalage de temps chelou. Donc faudrait mettre tout au passé simple ou imparfait... Et c'est pareil dans tout le texte en fait, tu vas tout le temps le va-et-vient, c'est chaud à lire. L'araignée ne s'était pas remise sur ces pattes, elle coulait, elle était morte. J'ai sentis mon cœur s'arrêter de battre, qu'est-ce qui pouvait être assez énorme pour être le prédateur d'une bestiole comme ça ?
Puis on a entendu un grand cri, j'ai cru en devenir sourd, c'était insoutenable, ça a duré dix minutes, et je me suis évanoui, tous les gars se sont évanouis. Quand on s'est réveillés, on avait perdu sept des nôtres, la figure de proue était une ruine et le mage d'épée était épuisé. Il est mort lui aussi, plus tard dans un autre combat, à bord d'un autre navire qu'il échoua à défendre ce coup-ci, d'après ce que j'en ai compris personne en est sorti en vie. Mais bon, c'est ça de naviguer sur la mer de ronce. NON MAIS WAAAAT. Attends ils sont en plein combat - péripétie violente, ce qu'on attend c'est le fin mot de l'attaque qu'ils ont subi, et tu te mets à dériver complètement sur le futur du mage d'épée (dont on a pas grand chose à faire en fait, on le connaît même pas ce mec et on sait pas d'où il sort Non je rigole mais en vrai ça détourne l'attention du lecteur, ça le frustre parce qu'il veut juste savoir comment finit CE PTN DAZSDONSCPMQIZSNDCLIJN DE TRUC BIZARRE et pas comment meurt machin-truc des années après.
A chaque fois qu'on allait prendre du repos un peu plus loin dans les terres on nous demandait : "Pourquoi est-ce que vous êtes devenus marins ? Vous risquez votre vie à tout moment là-bas." MAIS OUAT C'EST QUOI LE RAPPOOOOOORT En vrai je comprends le lien avec le "mais bon, c'est ça de naviguer sur la mer de ronces" ; le problème c'est surtout que là tu es en train de complètement dériver de ta scène d'origine, sauf que le lecteur, lui, est encore dessus et aimerait avoir une ptn de fin correcte, et pas juste un glissement de sujet au fil des paragraphes Concentre-toi sur ta scène avant de partir sur autre chose stp (ou marque plus la rupture entre l'action - et la suite, mets l'accent sur le fait qu'elle est bien terminée avant de passer à autre chose)
J'aurais pu dire quoi ? Que partout on risquait sa vie ? Non. Je lui ai juste répondu la seule chose sensée à dire : "C'est parce que la mer m'a appelé, voilà tout. Quelle autre raison ? L'appel de la mer, l'appel de la mer, y a pas besoin d'autre raison !"
Ce jour-là les enfants de Bonny reçurent le dernier cadeau de leur père, la rose noire. La rose qui fait pleurer les mères, le symbole de la veuve et de l'orphelin, le message de la mort, d'ailleurs on dit que c'est la mort elle même qui la dépose devant la porte le lendemain même de la disparition d'un marin. C'est peut-être vrai puisque personne n'a jamais su comment, qui ou quoi la déposait là. Voilà et là tu repars sur "ce jour-là", en mode "COUCOU ON REVIENT AU DEBUT" et on comprends juste pas pourquoi t'as sauté d'un sujet à l'autre. Sinon ce passage est vraiment bien, mais juste... soigne tes transitions par pitié plutôt que balancer ça en mode osef
Donc après ça MOCHE et casse toute la poésie et la tension de l'histoire ù_ù j'ai pris ma retraite, je me suis installé dans la maison de mes feux parents, j'ai offert une toupie et une poupée aux gosses de Bonny, et je continue de leur offrir des cadeaux, ça me fait plaisir.
Tous les jours je regarde la mer, je tente de percer ses entrailles de mon regard, de voir quelles choses étranges et merveilleuses, fascinantes et monstrueuses, s'y cachent. Souvent je raconte mon histoire aux gosses du coin, pour leurs apprendre à respecter la mer, mais aux marins je préfère juste leur demander s'ils ont des enfants et leur parler des miens, de mon quotidien calme et un peu ennuyeux.
Voilà voilà en fait plein de trucs sont très bien (histoire, originalité, narrateur, péripétie, conclusion etc etc), c'est assez poétique et onirique et j'adore ça ; le seul truc qui pêche (mais qui pêche VRAIMENT) c'est cet écart hyper bizarre, alors que t'es en pleine scène d'action, vlan tu embrayes sans prévenir vers le futur d'un mec random puis vers une anecdote passée, avant de revenir dans la temporalité principale, et ça c'est vraiment dommage parce que ton récit en perd beaucoup en logique, clarté et finalement qualité. (mais c'est déjà mieux que la version CC hein ) Voilàààà | |
| | | Ouppo Fou du roi
Messages : 578 Date d'inscription : 04/01/2016
| Sujet: Re: L'appel de la mer Dim 20 Nov 2016 - 16:29 | |
| Le problème c'est que tu prends ce truc poru ce que ça n'est pas La vérité c'est que c'est un type qui raconte son histoire, du genre à aimé faire des parenthèses et des digressions. C'est pas un poète, c'est le gars qui raconte des anecdotes au bar. | |
| | | Cornedor Divine cerfette et ses lapins multicolores
Messages : 5120 Date d'inscription : 17/05/2014 Localisation : Endormie dans un terrier de lapins. Humeur : Lapinesque. (ça veut dire paisible et joyeuse)
| Sujet: Re: L'appel de la mer Dim 20 Nov 2016 - 16:56 | |
| Eukéééé effectivement j'avais pas capté. Du coup c'est bizarre, d'habitude je pige tout de suite quand c'est un truc oral... ça manque sans doute de trucs comme "Donc après ça" (du coup y'a plus de raison de cracher dessus si effectivement c'est un texte parlé et vivant genre le type qui parle au bar), c'est limite l'inverse maintenant. Y'a des moments très narratifs et plus dans l'écrit que ça devrait sans doute ^^' Mais c'est facile de remédier à ça avec d'autres interjections ! | |
| | | Drôld'oizo
Messages : 39 Date d'inscription : 10/12/2016 Localisation : Dans une réalité subjective Humeur : Bizarre
| Sujet: Re: L'appel de la mer Mer 14 Déc 2016 - 18:41 | |
| C'est sympa ça comme histoire, les marins qui bravent la fureur de la mer de ronce, nan franchement ça en jette comme univers et puis ça inverse l'image qu'on peut avoir d'une mer bien vaillante, nourrissante et apaisante, là la mer est meurtrière, sanguinaire et elle représente un véritable défi pour tout les marins . Bon sinon c'est vrai que les ruptures entre tes scènes sont un peu trop cassantes, vas-y mollo, t'as tout ton temps pour nous faire profiter de cette conversation de comptoir, par exemple t'aurais pus épiloguer un peu plus sur le mage épée du style "Mais si, vous vous souvenez du mage-épée, c'est celui...blabla" et puis là tu peux enchaîner facilement sur la suite de la conversation, par exemple ^^ | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: L'appel de la mer Jeu 15 Déc 2016 - 16:47 | |
| J'aime beaucoup ce texte. Il est prenant, se lit facilement. Je ne répéterai pas ce que Corne ou le Zozio ont dit car je les rejoins sur leurs avis, notamment les transitions entre les scènes |
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| Sujet: Re: L'appel de la mer | |
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