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 Rétrospectives du meilleur de l'animation japonaise

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MessageSujet: Rétrospectives du meilleur de l'animation japonaise   Rétrospectives du meilleur de l'animation japonaise EmptySam 21 Avr 2018 - 13:40

Rétrospectives ? Rétrospections ? Je sais pas.

Les animes, plus correctement l'animation japonaise, est un médium que j'ai beaucoup consommé ces deux dernières années, au détriment d'autres (comme la littérature, loul). Mais attention, ici, je ne parlerai pas de Sword Art Online, Fairy Tails ou ce genre de conneries. Je vous parlerai des combats les plus dynamiques, des morceaux d'animation les plus plaisants visuellement, des épisodes-clés de l'histoire de l'animation japonaise et des sakuga les plus impressionnants. Et on verra où ça nous mène.

La qualité et la quantité des rétrospectives dépendront donc de mon inspiration sur le sujet. Ne les voyez pas comme les analyses d'un expert en la matière mais plutôt comme les appréciations d'un semi-passionné. Sur ce, au boulot !

Rétrospective #00000 : Cowboy Bebop - Session 20 : Pierrot le Fou
Rétrospective #00001 : Houseki no Kuni (BONUS : Toshio Ebine)
Rétrospective #00002 : ???
Rétrospective #00003 : ???
Rétrospective #00004 : ???
Rétrospective #00005 : ???
Rétrospective #00006 : ???


Dernière édition par Chaul le Mar 15 Mai 2018 - 17:38, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Rétrospectives du meilleur de l'animation japonaise   Rétrospectives du meilleur de l'animation japonaise EmptySam 21 Avr 2018 - 14:22







Rétrospective #00000
Type : Episode-clé
Nom : Cowboy Bebop - Session 20 : Pierrot le Fou

Dans un florilège déjà impressionnant d'épisodes aux ambiances variées, cet épisode se démarque tant des autres qu'il en devient presque une oeuvre à part, à peine installée dans le même univers que le reste des épisodes de Cowboy Bebop.

Alors que peu d'épisodes s'aventuraient vers le côté Horreur, on peut même dire qu'il n'y en avait jusque là qu'un seul qui avait tenté le coup, et c'était "Toys in the Attic", avec un feeling à la Aliens, celui-ci fait basculer le ton de la série dans le glauque et l'inquiétant.

L'épisode commence par des plans flottants au-dessus d'une ville et dans ses rues désertes, accompagnés par des crissements métalliques très industriels et menaçants, comme si une structure toute entière était sur le point de s'écrouler. Cette ouverture est plutôt déstabilisante pour les habitués de la série, qui connaissent plutôt ses musiques jazz et sa vitalité, ici, on a le droit à une atmosphère lourde et une mise en scène très angoissante. On suit avec des coupures entre une bande d'hommes en costumes froidement mis à mort par un homme dont on ne sait encore rien, et une partie de billard que le protagoniste central Spike joue contre un parfait inconnu, dans un bar qu'on ne connaît pas. Mais ce n'est pas le lieu ou le contexte qui nous intéressent : c'est le fait que Spike, qui est alors dans une situation familière, se trouve précipité dans un duel jusqu'à la mort en quelques secondes seulement : c'est la définition d'être au mauvais endroit au mauvais moment.

Spike donc, pas encore conscient du danger qui le guette, sort du bar et se retrouve face à Pierrot le Fou, un être au pouvoir presque surnaturel qui le force alors dans ses derniers retranchements et fait surgir en lui une émotion que nous ne lui connaissions pas encore : la peur de mourir.

Durant toute la série, Spike est un individu qui se pense mort et reste attaché à son passé, aussi bien mentalement que physiquement. Par conséquent, il ne craint donc pas la mort et la frôle parfois avec une grande nonchalance. Mais ici, il semble totalement terrifié lorsque Pierrot le Fou braque sa cane-fusil sur lui. Cet élément de rupture confère à l'épisode une particularité : on introduit un méchant presque omnipotent qui prend le protagoniste de court, le fait sortir de sa zone de confort à une vitesse hallucinante (un peu comme le premier combat de Samurai Jack contre les 7 filles d'Aku dans la saison 5 de Samurai Jack) et, en prime, on colle tout cela sur une ambiance effrayante.

Voilà pourquoi cet épisode, d'un point de vue narratif et atmosphérique, se démarque par rapport au reste de la série : tout est chamboulé, rien ne va plus, et on ne comprend initialement pas ce qui se produit, et Spike se prend tout cela dans la face aussi.

Ce sentiment passe par la mise en scène vertigineuse, mais aussi par les musiques comme "On the run" des The Seatbelts (reprise de Pink Floyd), jouée pendant un flashback expliquant les origines de Pierrot le Fou :

Mais on est ici pour parler d'animation avant tout, pas vrai ? Je vous laisse admirer avec ces quelques gifs la fluidité du premier combat entre Spike et Pierrot, vous pouvez sans doute retrouver la séquence entière sur Youtube et vous faire une idée du boulot que ça a représenté pour les animateurs. On a des mouvements constants, pas un seul plan fixe de deux minutes à la mords-moi-le-noeud et surtout, des plans géniaux comme lorsque Pierrot enchaîne Spike de coups de pieds en l'air.
Spoiler:

La façon dont Pierrot est animé, particulièrement ses dents qui grincent et son rictus de dément, valent également le détour :
Spoiler:

Ainsi que la manière dont il se présente :
Spoiler:

Inspire la peur :
Spoiler:

Et se déplace quand il tire :
Spoiler:

Cet épisode est d'ailleurs si bien animé qu'on pourrait avoir la sensation, durant un visionnage complet de la série, qu'il a été réalisé des années après tous les autres, ce qui ajoute à son prestige.

Le deuxième combat se déroule dans un parc d'attractions, de nuit, avec en fond ce thème incroyablement malsain et pourtant en apparence tout à fait innocent :

Ce décor sied bien à la personnalité de Pierrot, dont le stade mental ne dépasse pas celui d'un enfant de quatre ans, d'où sa cruauté exacerbée et son étrange fond d'innocence (il faut voir le flashback pour comprendre comment il est en arrivé là, et ce qui le motive à tuer).

Le parc nous est introduit par une succession de plans fixes qui en disent long sur l'ambiance du combat qui s'annonce, c'est un peu le calme avant la tempête :
Spoiler:

Enfin, le duel dans le parc est prétexte à beaucoup d'effets de lumière très intéressants, de jeux de cache-cache dans les différents attractions et de parallèles sur l'enfance/l'innocence/les apparences trompeuses. Et, bien sûr, quelle meilleure fin pour l'épisode que la mort brutale de Pierrot, qui, blessé, perd tous ses moyens et se retrouve comme un enfant au milieu de la parade des animatronics qui finiront par l'écraser et le réduire en bouillie :
Spoiler:

En résumé, un épisode très sombre, une atmosphère un peu à la Serial Experiments Lain au début et un concentré de bonne animation.



Dernière édition par Chaul le Mar 1 Mai 2018 - 11:53, édité 2 fois
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Silenuse

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MessageSujet: Re: Rétrospectives du meilleur de l'animation japonaise   Rétrospectives du meilleur de l'animation japonaise EmptySam 21 Avr 2018 - 16:45

Gros boulot pour la rédaction de cette rétro, bravo :o
Cowboy Bebop est une série que je dois regarder depuis un moment maintenant (j'ai même pas vu le film u_u). Ta rétrospective me donne définitivement envie de regarder : ça me semble sombre, inquiétant, mais réalisé d'une manière superbe. Les autres épisodes valent le coup ?

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Cornedor
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MessageSujet: Re: Rétrospectives du meilleur de l'animation japonaise   Rétrospectives du meilleur de l'animation japonaise EmptySam 21 Avr 2018 - 19:04

ça a l'air super intéressant, dis donc ! Mais là tu nous parles d'un épisode clé, mais pas de la série en général, ça raconte quoi ? Histoire de voir si ça me branche :waaat
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MessageSujet: Re: Rétrospectives du meilleur de l'animation japonaise   Rétrospectives du meilleur de l'animation japonaise EmptySam 21 Avr 2018 - 22:06

Chaque épisode apporte une ambiance différente, des personnages farfelus et des moments énormes mais on reste toujours focalisés sur l'équipage du Bebop : Spike, Jet, Faye, Edward et Ein. Certains sont présents dans l'équipage dès le début alors que d'autres ne le rejoignent que plus tard, un peu à la One Piece, et il n'est pas rare qu'ils partent de leur côté pour faire leurs trucs.

Cette série est très riche sur tous les points mais l'intérêt central, c'est vraiment de voir les relations qui se créent au sein de l'équipage, pas un truc idyllique à la One Piece, avec des prises de tête, des non-dits, des frustrations, des joies partagées ... Je veux pas spoiler mais si vous vous attachez à ces personnages, vous aurez vraiment mal au coeur à la fin. Mon préféré, c'est Jet, ça se voit à 100% qu'il s'inquiète beaucoup dès que quelqu'un s'absente du Bebop mais il joue maladroitement la carte du gars indifférent pour ne pas dévoiler ses émotions.

Enfin bref, Cowboy Bebop, anime très humain, à voir deux fois pour bien saisir toutes les subtilités et oui, tous les épisodes valent le coup. Y a pas un fil rouge de ouf, disons que l'histoire principale est concentrée dans l'épisode de début, les deux épisodes du milieu (Jupiter Jazz) et les deux épisodes de fin, qui envoient du lourd comme vous en verrez rarement dans un anime. Et je pense en avoir assez dit :P
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Silenuse

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MessageSujet: Re: Rétrospectives du meilleur de l'animation japonaise   Rétrospectives du meilleur de l'animation japonaise EmptyLun 14 Mai 2018 - 23:22

Vu ! (Nettement plus simple de voir une série que de s'ingurgiter un bouquin AHDE)
Eh ben je confirme tout. La série est particulièrement bonne, mais cet épisode est incroyable à plusieurs points de vue, notamment sur son caractère unique par rapport aux autres épisodes. La mise en scène est bien différente, il y a tout un jeu de lumière absolument dingue qui crée une atmosphère sombre, angoissante et poisseuse.
Je me suis rendu compte d'à quel point la mort était un enjeu majeur de la série, tout particulièrement dans cet épisode. Pierrot est invincible et ne connait la mort que quand il la donne, ce qui en fait le premier adversaire craint (et pas qu'un peu AHDE) par Spike ; et ce dernier, surtout, affronte la mort dans un jeu presque séducteur et ambigu... C'est vraiment bien foutu.
Bon, je vais finir mon visionnage, en espérant que ça a donné envie !
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MessageSujet: Re: Rétrospectives du meilleur de l'animation japonaise   Rétrospectives du meilleur de l'animation japonaise EmptyMar 15 Mai 2018 - 17:37

C'est cool que tu aies aimé, Sile ! Je pense que les quelques derniers épisodes te plairont également, les fans répètent souvent que ce sont les trois derniers épisodes qui donnent à l'anime son statut d'oeuvre culte (même si le reste est très bon aussi).







Rétrospective #00001
Type : Anime entier
Nom : Houseki no Kuni

L'utilisation de la CGI dans les animes de nos jours peut être catégorisée de trois façons :

1) Dominante = La majorité des éléments animés sont en CGI, des personnages aux props, et parfois même les décors sont en CGI. Exemples : le film Albator

Spoiler:

le film Appleseed

Spoiler:

l'anime Berserk, pas vraiment aimé, autant par les défenseurs de l'animation classique que ceux de l'animation en CGI

Spoiler:

l'anime Ajin

Spoiler:

ou encore les films Final Fantasy, Gantz:O, le nouveau film Appleseed, Sidonia no Kishi, Blame!,  etc et d'autres animes.

2) Inexistante, pas de CGI. On parle surtout de vieux animes, OVA, de films d'animation traditionnelle comme les Ghibli ou bien d'animes qui font tout simplement l'impasse sur la CGI.

3) Blending = Un mélange d'animation main et de CGI, vraiment du 50/50. Exemples :

Fate/Zero

Spoiler:

le film Steamboy

Spoiler:

le film Summer Wars

Spoiler:

ainsi que mon sujet du jour, Houseki no Kuni, et une oeuvre très connue, même chez les néophytes, Attack on Titan.

Spoiler:

On peut aussi citer Inuyashiki, une autre oeuvre qui monte en popularité avec son anime

Spoiler:

Les exemples de cette catégorie sont bien plus nombreux et l'intensité de l'utilisation de la CGI varie. En implémenter est un grand risque à prendre car le résultat peut pencher vers le Berserk plutôt que le Fate/Zero, mais cette pratique est souvent utile à des fins économiques ou pour raccourcir le temps de production de l'anime, ou encore animer des éléments très complexes avec des mouvements rapides. LA CGI sert également à représenter des éléments très répétitifs qui pourraient vite fatiguer un animateur, comme une foule. La CGI ne sert pas comme dans les productions américaines où elle fait exister des décors incroyablement détaillés, cela reste généralement le travail des background artists. Au contraire, on s'en sert justement pour ces éléments complexes qui nécessiteraient des heures de travail à la main pour être animées alors qu'un coup de CGI rend la tâche bien plus facile.

Mais ce ne sera pas le cas de mon sujet d'aujourd'hui. L'animation en CGI d'Houseki no Kuni a certes des qualités quand il s'agit d'animer des éléments complexes mais l'anime n'avait pas été pensé pour en intégrer au départ : voyez vous-même.

Ce à quoi Houseki no Kuni devait ressembler en animation 2D

Le manga dont est tiré l'anime est déjà très dynamique au départ et propose des angles uniques, que vous ne retrouverez dans nul autre manga. L'animer a donc été un pari risqué pour le studio Orange, mais un pari gagné jusqu'au bout selon moi. Si les background restent en 2D, ainsi que les animations de visages et de nombreux autres éléments (il faut faire le tri entre 2D et 3D si vous le regardez), on a d'un autre côté une utilisation de la CGI révolutionnaire : ici, elle retranscrit ces mouvements dynamiques, elle offre de la profondeur à ces angles uniques, elle embellit des scènes avec ces cheveux magnifiquement animés qui flottent au vent, et le fait que les personnages soient des cristaux explique facilement leur allure hors du commun.

Voici des exemples de l'utilisation de la CGI :

Spoiler:

Et des exemples de comment le mélange d'animation 2D et 3D permet au studio de créer des scènes au dynamisme épatant et à la fluidité sans faille :

Exemple 1 en vidéo
Exemple 2 en vidéo
Exemple 3 en vidéo

La cinématographie de l'anime se retrouve sublimée par ces plans-séquences vifs. Mais la CGI n'est pas la seule à briller dans cet anime, la 2D a aussi son mot à dire. Jugez-en par vous-même :

Spoiler:

Houseki no Kuni mérité d'être vu rien que pour son animation hybride et magnifique. Mais ce n'est pas là son seul point fort : il est rempli de personnages très attachants, de moments joyeux comme très dramatiques, propose une intrigue mystérieuse et arrive à caser tout cela dans très peu d'épisodes, 12 au total. Définitivement une perle rare et une valeur sûre.

BONUS DU JOUR :

Rétrospectives du meilleur de l'animation japonaise Toshio%2BEbine%2BTutt%2527Art%2540%2B%252825%2529

Le travail du peintre japonais Toshio Ebine, à l'esthétique très reposante et onirique. Ça mérite le coup d’œil !

Spoiler:

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