CC 3.09 - SUJETS

Sortez vos plumes aguerries
Car voici le CC du mercredi !

Une heure maximum à écrire ;
Cela va-t-il vous suffire ?

Vous pourrez choisir une ou plusieurs propositions,
Afin de fournir UN seul texte, fruit votre imagination.

Un poème ? Du théâtre ? Une nouvelle ? Un extrait de roman ?
Tellement de possibilités ! C'est formidable, c'est charmant !
Un texte long, ou d'une maigre mesure :
Ce n'est pas grave, je vous l'assure !  

Pour aiguiller vos lecteurs et lectrices,
N'oubliez pas de préciser les sujets choisis.
Vous me verrez particulièrement ravie
Si vous pensez aux balises salvatrices.  

Flopostrophe a écrit:

Attention, il y a un petit changement discuté et décidé sur le discord d'EN. Je mets en bleu ce qui reste pareil, en rouge ce qui change :
- Lorsqu'on poste son texte en 1h00 ou moins, on reçoit deux points de participation.
- Lorsqu'on dépasse l'heure, même d'une minute, on ne gagne qu'un point.
- Lorsqu'on dépasse de plus de 15 minutes, on reçoit un point aussi mais personne ne peut voter pour notre texte, il peut seulement être commenté.
Ainsi ça reste un CHRONOchallenge
Je rappelle que voter rapporte un point, commenter en rapporte un autre et recevoir un vote de quelqu'un d'autre ajoute deux points.

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Au menu de ce soir (je vous rappelle que vous pouvez me suggérer des sujets en mp) :
* 1 musique
* 1 photo
* 1 thème

dont vous vous inspirerez pour créer un texte


1.


2.

Lien direct de la photo (en cas de problème de chargement sur le forum) : http://www.portcros-parcnational.fr/sites/portcrosparcnational.fr/files/hibou-petit-duc-otus-scops-2.jpg

3. La caresse du serpent

Sujets, heu... Les trois x)
(Ca finit en queue de poisson. D'ailleurs, C'EST une queue de poisson. Vous voilà prévenus.)



Il ferme les yeux. Tête entre les mains. Muscles bandés poings fermés. Le monde tourne. Son corps se tend, se relâche. Son cœur bat, tout proche, juste sous sa peau, frôlant sa gorge, heurtant ses tripes. Il gémit. Corps soudé en un seul bloc. Des images fugaces surgissent sous ses paupières, brouillant ses pensées.
Il croit sentir sa peau glisser contre l’humus, à moins qu’il ne soit la terre que frôlent leurs corps ?
Les bruits sont assourdissant et pourtant assourdis, incompréhensibles, insaisissables, mêlés jusqu’à les rendre indiscernables. Parfois le vent domine, sifflant à ses oreilles comme un serpent tandis qu’il chute, tout contrôle abandonné. Et puis il se redresse et l’air redevient paisible sous lui tandis qu’il reprend de la hauteur.
La nuit l’enivre, il a le rire au creux de la gorge et se laisse tomber en arrière, bras écartés sur l’herbe humide. Il se sent comme ouvert, son corps traversé d’une ligne tracée au scalpel, tout entier uni à la nuit.
Et puis, lentement, il reprend pied avec la réalité. Il se perçoit, là, allongé par terre comme un con. Entouré d’un silence que les bruits lointains ne font qu’accentuer. Perdu dans un vide rempli d’angles trop droits, trop vertigineux, qui s’entrechoquent sans que rien ne bouge. Effroyablement seul.
Alors il reprend une inspiration. Juste une. Une dernière fois.
A nouveau le rire le gagne. Toujours pareil. Presqu’un début de lassitude. Pourtant il se balance à nouveau, referme les yeux, replonge. Les couleurs tournent sous ses paupières, le sol oscille dans un rythme désordonné, il serre entre ses doigts quelques brins d’herbe pour ne pas tomber, chuter encore plus bas que le sol. Sa peau fourmille à nouveau, il se perd hors de son corps, volant dans l’air à la manière d’un navire qui se fracasserait dans la tempête. Les battements sourds de son cœur l’étouffent. Il court derrière son souffle qui peine.
Jusqu’à ce que, à nouveau. Tout s’englue. Tout se calme. Tout l’écrase.
Chape de plomb.