Messages : 307 Date d'inscription : 06/06/2017 Localisation : perdue dans mon monde blanc hivernal Humeur : désespérée par le monde qui l'entoure
Sujet: Événement festif Halloween - Vos textes Sam 28 Oct 2017 - 22:44
Venez poster ici vos textes sur le thème de Halloween
Wishy
Messages : 72 Date d'inscription : 17/08/2016 Localisation : Dans le brouillard d'Angers Humeur : bisounours
Sujet: Re: Événement festif Halloween - Vos textes Sam 28 Oct 2017 - 23:16
Bonjour Voilà ma participation à l'événement ~
[-18] scène gore - violence
Spoiler:
HALLOWEEN
Ce fut lorsque tout prit fin que je m’autorisais à regarder autour de moi. Mes yeux se révulsèrent aussitôt et je rendis le peu que j’avais dans l’estomac. Mais ce n’était rien comparé à ce qui maculait déjà le sol. Ne pas regarder… Ne surtout pas regarder… Je vacillais, tombais à genoux alors que dans ma poitrine mon cœur explosait. Oh mon dieu… Non ! Je tordais mes doigts en observant chacune de mes sœurs, essayant d’en trouver une qui… Elles sont toutes mortes… Je passais une main à ma nuque, et mes cheveux poisseux de sang se prirent dans mes doigts, légère douleur qui me rappelait dangereusement que rien de tout cela n’était un cauchemar. J’étais encore en vie. Comment est-ce possible ?
Je levais les yeux vers l’autel et le vis. Un cri mourut à mes lèvres. Comment avait-il pu franchir notre cercle ? Puis nous décimer sans ciller ? Je reculais précipitamment sans quitter des yeux l’assassin et butais sur le corps d’Abigaïl. Non, pas sur son corps, sur ses restes, sur ses intestins, tu les vois, non ? Il l’a éventrée… Ses cris, tu t’en souviens ? Elle était consciente quand il a commencé… J’allais perdre raison, je ne devais pas perdre la raison. La créature me fixait. Je me saisis de ma dague et pris conscience que je refusais de mourir, je refusais de finir comme elles. Un vent lourd balaya la plaine et attisa notre feu qui illuminait la scène mieux que le soleil ne le pourra jamais.
Les menhirs étaient tachés d’un rouge qui luisait encore. Les sacs d’herbes sur l’extérieur du cercle contenaient aussi nos vêtements de tous les jours. Nous étions nues pour ce sabbat. Nues et sans défense. C’était mon premier Samain. J’avais été introduite dans notre cercle, quitté le statut d’apprenti. J’étais une vraie sorcière ! Et lui un vrai démon. Abi avait voulu nous prévenir, c’était la plus sensible. Elle avait compris que cette nuit était différente, que le voile était vraiment très fin, et qu’avec nos rituels, nous risquions d’énerver ce qui se trouvait derrière. Nous avions ri… Oui, j’étais de celles qui s’étaient esclaffées, enivrées tant par le vin que par la magie de cette nuit si spéciale. Ce vin dans lequel nous avions déversé quelques gouttes de notre sang, après nous être entaillé la main avec la même dague que je pointais vers le monstre. Ce dernier ne m’avait pas lâché du regard. Grand, musculeux, il avait la peau d’un rouge si sombre qu’elle paraîtrait presque noire sans les flammes toutes proches. Ses pieds n’étaient que deux sabots massifs et sur son crâne nu se dressaient deux cornes fourchues. Mais de tous ces attributs, c’était bien son sourire, large et qui m’était vraisemblablement destiné, qui me fit me figer, comme un cerf pris par les phares d’une voiture. Je tremblais si fort que j’avais l’impression que j’aurais pu me désarticuler ou ne pas l’entendre lorsque de sa voix basse et profonde il s’adressa à moi.
« Il semble que j’en aie oublié une… Es-ce toi qui m’as préparé ce festin ? »
Il désigna sur l’autel nombreux mets, fruits en tout genre, rassemblés par chacune et installés comme offrandes à l’année qui finissait, mais aussi le corps de chacune de mes sœurs. Je me ressaisis et reculais encore, prenant soin d’éviter de marcher sur… Si je sortais du cercle, pourrait-il me suivre ? Tant que Samain n’est pas fini, la porte reste ouverte, c’est Abi qui te l’a appris. Cela signifie que tant que le soleil ne s’est pas levé, tu es à sa merci. Je déglutis douloureusement. Il n’avait pas bougé, il semblait surtout s’amuser de la situation. Prenant mon courage et ma folie à deux mains je demandais froide et cynique :
« Le repas est terminé, tu peux retourner chez toi. – Qui te dit que je n’ai plus faim ? – Je suis encore en vie. – Bien joué. Mais tu sais… Tu restes très appétissante. Je pourrais me montrer gourmand. »
Son regard à la pupille fendu descendit le long de mon corps, tant est si bien que ma nudité m’effraya. Les légendes des anciens sabbats, des orgies avec des créatures imaginaires, s’imprimaient à ma rétine. Non, non, il ne pense pas à ça. Tu deviens folle, c’est normal, tu deviens folle.
« Ta peur et tes pensées sont bien plus délicieuses que tous tes fantasmes petite sorcière. Baisse cette arme, tu risques de te blesser. – Tu les as toutes tuées… – J’avais faim. Et c’est vous qui m’avez appelé. Un banquet comme ça ne se refuse pas. »
Je secouais la tête, dans quel monde avais-je atterri ? J’essayais de faire appel à mes pouvoirs, mais c’est comme si la peur, la terreur les avait court-circuités. Je ne ressentais que l’imminence de ma mort. Pourquoi suis-je encore en vie ? Pourquoi moi et pas une autre ? Pendant que je me perdais dans mes états d’âme sans descendre d’un pouce la lame, je vis le démon se pencher vers l’un des corps et fourrager les entrailles pour en ressortir un organe que je ne pus ni ne voulus reconnaître. Il le regarda d’un air circonspect avant de se tourner vers moi. Là, malgré tout ce qui venait de se passer, malgré l’impression que mon monde venait de s’effondrer, malgré les corps, le sang, malgré les viscères et tout le reste, je sus reconnaître ce qui traversa ce visage inhumain : une inquiétude sérieuse. Devais-je prendre encore plus peur ? Sa question tomba comme un couperet :
« Vous faites des doggy-bag ? »
Cornedor Divine cerfette et ses lapins multicolores
Messages : 5120 Date d'inscription : 17/05/2014 Localisation : Endormie dans un terrier de lapins. Humeur : Lapinesque. (ça veut dire paisible et joyeuse)
Sujet: Re: Événement festif Halloween - Vos textes Dim 29 Oct 2017 - 2:35
COUCOU
Voilà mon texte, mon Nounours perdu (ça faisait quasi deux mois que j'avais rien écrit, je me sens un peu rouillée et j'ai l'impression d'avoir mal amené la chute, mais bon...)
[-15] monstre, mention de souffrances et de meurtres.
Spoiler:
Le nounours perdu [-15]
Ne suis-je pas… Ne suis-je pas mignon ?
Respiration lourde. Ne suis-je donc plus mignon comme avant ?
Une ombre, encombrée de sa propre chair nauséabonde, traversait la chambre d'enfant.
Ne suis-je pas comme vous ?
Des relents de sang et de moisissures s'élevaient dans son sillage, se déployaient dans l'air, le contaminant jusqu'à venir pourrir le plafond de la pièce. Tuées net par ces effluves empoisonnées, des araignées cachées tout là-haut se mirent à chuter les unes après les autres, rebondissant sur le plancher dans de petits bruits sourds.
L'ombre, aveugle à tout ce qui mourait autour d'elle, poursuivait sa lente traversée ; derrière elle, la chambre se peuplait de cadavres recroquevillés. Ils s'amoncelaient, s'étendaient entre les livres et les jouets, venaient s'échouer sous le lit jadis peint en rose bonbon.
La couleur du meuble avait pâli, s'était ternie, comme recouverte d'un voile – celui d'un fantôme discret.
Depuis si longtemps…
Pourquoi ne m'aimez-vous plus ?
Une toux grasse déchira le silence, racla la gorge noire du monstre avant d'éclabousser le plancher de gouttelettes rouges.
Pourquoi faut-il toujours que vous vous lassiez de moi ? Tous ?
L'être bossu, malmené, tordu par la méchanceté et le malheur, arrêta sa lourde carcasse au milieu de la pénombre. Son corps oscilla doucement, comme un arbre touché par le vent ; le bruit de sa respiration, titanesque et laborieuse, se mit à assourdir toute la chambre.
Seuls des poumons écorchés, rapiécés et raccommodés à coups d'aiguille pouvaient produire une telle symphonie discordante.
L'ombre s'oublia dans ce silence qui n'en était pas un – mais qui était le sien, depuis des années – et écouta clapoter le sang qui emplissait sa poitrine creuse.
J'étais un ami pour vous… J'ai toujours été un ami pour vous… Tous autant que vous êtes…
Une rangée de dents étincela dans l'obscurité, accrochant l'unique rai de lumière qui traversait la pièce.
J'ai essuyé vos larmes, je vous ai serré dans mes bras quand la tristesse vous gagnait… J'ai joué des heures avec vous…
Ses mâchoires purulentes claquèrent soudain dans le vide, encore et encore, comme celles d'un diable cassé qui ne peut plus s'arrêter.
Mais tout était faux ! Faux ! Faux ! Trahison ! Toujours !
Les humains, ces sales petits ingrats.
Il en avait connu, des enfants, beaucoup connu. Mais tous avaient fini par le trahir. Lorsqu'ils ne rentraient plus dans leur petit lit, lorsqu'ils commençaient à le considérer comme indésirable, lui, l'hôte encombrant qui se cachait dessous, ç'en était fini de lui. Ils l'évitaient. Changeaient de chambre. Déménageaient. Le poussaient à partir. Mais personne ne trahit un monstre sans en subir les conséquences.
Et les cadavres qu'il avait laissés derrière lui, dans des dizaines de chambres différentes, au milieu d'étendues de jouet qui ne seraient plus jamais utilisés, avaient lentement corrompu son corps d'ours rondouillard. Au fil des décennies, c'était comme si les petites âmes qu'il avaient prises s'étaient accrochées à son dos ; le courbant, le tordant vers le sol, pesant de toute leur rancœur sur son échine ; c'était comme si le sang qu'il avait versé, les os qu'il avait arrachés de leur écrin de chair, c'était comme si tout cela s'était agrippé lentement à lui, s'était accroché sur sa carcasse, fondant ses muscles dans un agglomérat de puanteur et de décomposition.
Tout était faux…
Une larme quitta ses orbites vides, dégringola le long de sa joue. Elle suivit les ruisselets de sang qui s'y épanchaient éternellement, évita les furoncles infectés qui y dégorgeaient leur trop-plein d'humeurs.
Je suis si seul…
Quelque chose s'agita soudain sous le lit. Deux yeux luminescents, sinistres et dépourvus de pupilles, apparurent dans son ombre.
– Que fais-tu ici, l'ours ? glapit la bestiole – un chat noir à tête de citrouille – en étirant son corps reptilien. Tu vas faire peur aux enfants. Chut ! Les entends-tu venir ?
L'être qui la surplombait remua ses oreilles rondes et grignotées par les mites, avant de poser sur elle tout le poids de son regard de ténèbres. Il n'y a pas d'enfants ici. Plus depuis très longtemps…
Les yeux de lumière clignèrent. Il y miroita, l'espace d'un instant, une grande tristesse. – Ah… Ah bon… Et moi… Moi… Je crois que cela fait trop longtemps que j'erre dans des maisons vides. Je crois que… j'ai besoin d'un câlin.
Un ange passa.
Au dehors, on entendait les cris des enfants qui arpentaient les rues dans leurs déguisements.
Mais dans la vieille baraque abandonnée, c'était le silence qui régnait. Il régnait partout, des grands escaliers aux corridors, des chambres vides aux deux monstres de solitude qui se faisaient face.
Obscurité.
Puanteur.
Sang.
– Moi aussi…
Dernière édition par La Lapine Cornue le Dim 29 Oct 2017 - 14:51, édité 2 fois
Sujet: Re: Événement festif Halloween - Vos textes Dim 29 Oct 2017 - 13:24
Bon, je me lance.
Spoiler:
KA-KA par Bone Skélet (thème : Halloween)
À lire avec une voix de cinglé d'outre-tombe.
BOUH ! Je vous ai fais peur ? Ka-ka, mais non, bien sur que non ! Ka-ka, les morts-vivants c'est démodé ! Ka-ka, j'en suis moi-même un, ka-ka et un squelette qui puisait ! Ka-ka, os-cours un exhibitionniste ! Ka-ka, et non vous ne rêvez pas ! Ka-ka, je suis un sac d'os ambulant, ka-ka et pas un vulgaire robot ! Ka-ka, ne partez pas ! Ka-ka c'est pas tout le temps que vous rencontrez, ka-ka un tas d'os comme Sirius, Nénés ou autre. Ka-ka, Halloween c'est pas tout les jours, ka-ka sauf pour mes semblables ! Ka-ka, oui je suis fou ! Ka-ka, je n'est plus toute ma tête !
Ka-ka, je m'ennuie souvent de la bêtise humaine. Ka-ka, les commémorations aux morts me fascine, ka-ka mais vos goûts pour la guerre ! Ka-ka, l'aventure, les récits de héros et les grand frissons, ka-ka n'intéressent presque plus personne. Ka-ka, je suis aveugle, mais ka-ka je perçois les choses différemment. Ka-ka, les revenants ça n’effraie plus de nos jours ! Ka-ka, c'est du passé tout ça et pourtant, ka-ka le bon vieux temps me manque ! Ka-ka, les vrais films d'horreur moins de seize, ka-ka avec du sang et tout deviennent rare. Ka-ka, je regrette cette époque, mais ka-ka j'aime bien aussi le moderne. Ka-ka, certaines histoires sur nous témoins de l’au-delà. Ka-ka, par exemple un crane servant de balle pour un tennis « macabre ». Ka-ka, de support pour dire des mots du genre : « être ou ne pas être ». Ka-ka ou encore d'objet à personnalité propre. Ka-ka, que sais-je encore.
Ka-ka, un truc que l'on ne voit rarement chez nous, ka-ka, c'est les tics. Ka-ka, ça vous à fait sourire, ka-ka et donné des souvenirs. Ka-ka, les auteurs n'ont rien inventé. Ka-ka, un même tic peut revenir sur plusieurs individus ! Ka-ka, dieu sais-je qu'on en as tous ! Ka-ka, sur les morts-vivants, parfois vous êtes nuls. Ka-ka des vampires qui scintilles, mes pauvres orbites. Ka-ka, des faux loups-garous ou des zombies qui courts... Ka-ka, vous êtes tordant ! Ka-ka, avec vos tueries, guerres, bêtises, ka-ka on pourrait faire un roman.
Ka-ka, mais bon, je sens que je vous soûle. Ka-ka, je m'en vais reposer en paix. Ka-ka, j'espère que ça vous as plût ! Ka-ka, passer mon admiration au gars en rouge et or. Ka-ka, il le mérite ce comique ! Ka-ka, je l'adore ce type, ka-ka pas comme vos stupides guéguerres. Ka-ka, entre-tuez vous tous une fois pour toute, ka-ka, qu'on en finisse ! Ka-ka, vive la grande Faucheuse, ka-ka et le sablier brisé ! Ka-ka, vous parler m'a fait du bien au crane. Ka-ka vous êtes tombés à pic. Ka-ka, salut et à bientôt peut-être, ka-ka après la mort ! Ka-ka, je retourne jouer aux osselets.
Alton Casseur de forum depuis 2005
Messages : 571 Date d'inscription : 12/04/2015 Localisation : La taverne la Pomme de Pin Humeur : Eh Chaussette !
Sujet: Re: Événement festif Halloween - Vos textes Mar 31 Oct 2017 - 7:39
Mes salutations les plus clinquantes !
Allez zou, petit texte écrit à l'arrache (en témoigne la date de sorie par rapport à la Deadline) mais je me suis beaucoup amusé à l'écrire.
Vous ne vous attendiez pas un truc sérieux j'espère ...
Bon et comme c'est un poil long on va passer par les publications